Des traversées de migrants qui se transforment en voyage de la mort. En cette première semaine du mois d’août, deux drames ont eu lieu. Lundi 1er août, les gardes côtes italiens ont découvert dans la cale d’un bateau secouru, les cadavres de 25 hommes venant de Libye. Toujours en provenance de Libye, 2 bateaux avec à leur bord 500 migrants sont arrivés mercredi à Lampedusa et puis, jeudi 4 août se produit la seconde tragédie. Une jeune femme marocaine placée en soin intensif sur l’île sicilienne a raconté sa traversée en Méditerranée. Selon elle, une centaine de migrants, des femmes essentiellement seraient mortes entre la Libye et l’Italie. Les hommes se trouvant sur l’embarcation auraient jeté leur corps à la mer. Le bateau allait à la dérive depuis près d’une semaine et un navire de l’OTAN aurait refusé de leur porter secours comme le leur ont demandé les autorités italiennes. Ce vendredi, le gouvernement italien et de nombreuses ONG, actives en Italie, réclament une mobilisation de la communauté internationale et notamment des navires de l’Otan pour secourir les migrants qui fuient la Libye.
27 octobre à Assise : le Saint-Siège explique le sens de la démarche
2 04 2011Le programme de la rencontre convoquée par Benoît XVI le 27 octobre prochain à Assise est présenté ce samedi 2 avril. A cette occasion le bureau de presse du Saint-Siège a publié un long communiqué en plusieurs langues, détaillant le sens et l’objectif de cette journée, XXV ans après la rencontre historique voulue par Jean-Paul II. L’image du pèlerinage résume le sens de cet événement qui sera célébré dans la ville de Saint-François, un pèlerinage de la mémoire projeté vers l’avenir. Dialogue et prière, mais pas de syncrétisme.
Communiqué du bureau de presse du Saint-Siège
Une journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde a été convoquée par Benoît XVI, le 27 octobre prochain à Assise. Cette journée aura pour thème : « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ». Annoncée par le Pape le 1er janvier après la prière de l’Angélus, elle vise à célébrer le XXV° anniversaire de la rencontre historique voulue par Jean-Paul II. Benoît XVI se rendra donc en pèlerinage dans la ville Saint-François et il invite les frères chrétiens des diverses confessions et les représentants des traditions religieuses dans le monde et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté à se joindre à sa démarche.
Chaque être humain, au fond, est un pèlerin en quête de vérité et de bien. Quant aux croyants, ils sont toujours en chemin vers Dieu : c’est de ce fait que naît la possibilité et même le besoin de parler et de dialoguer avec tous, croyants et non-croyants, sans renoncer à sa propre identité ou se prêter à des formes de syncrétisme ; dans la mesure où le pèlerinage de la vérité est vécu de manière authentique, il ouvre au dialogue avec autrui, il n’exclut personne et engage chacun à être artisan de fraternité et de paix. Tels sont les éléments que le Saint Père entend placer au centre de la réflexion. C’est pour cette raison que seront également invitées des personnalités du monde de la culture et de la science, qui sans professer une religion, recherchent la vérité et pensent que nous sommes tous responsables de la justice et de la paix dans le monde.
L’image du pèlerinage résume donc le sens de l’événement qui sera célébré : on fera mémoire des étapes qui ont jalonné le parcours, de la première rencontre d’Assise, à celle de janvier 2002 et, dans le même temps, on regardera vers l’avenir avec l’intention de continuer, avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, à marcher sur le chemin du dialogue et de la fraternité, dans un monde en mutation rapide. Saint François, pauvre et humble, accueillera tout le monde à nouveau dans sa ville, devenue symbole de fraternité et de paix.
Les délégations partiront de Rome, en train, dans la matinée du 27 octobre avec le Saint Père. A leur arrivée à Assise, elles se rendront à la Basilique Sainte-Marie des Anges pour un temps de commémoration des rencontres précédentes et d’approfondissement du thème de la journée. Des représentants des délégations ainsi que le Pape prendront la parole.
Le déjeuner sera frugal, un repas sous le signe de la sobriété, pour exprimer les retrouvailles fraternelles et en même temps, la participation aux souffrances de tant d’hommes et de femmes qui ne connaissent pas la paix. Suivra un temps de silence, pour que chacun puisse réfléchir et prier.
Dans l’après-midi, les personnes présentes à Assise seront invitées à parcourir un chemin jusqu’à la Basilique Saint-François. Les membres des délégations se joindront à la dernière partie du pèlerinage pour symboliser le chemin que chaque être humain doit parcourir dans la recherche assidue de la vérité et la construction efficace de la justice et de la paix. Le pèlerinage se déroulera en silence pour permettre la prière et la méditation personnelle. C’est à l’ombre de la Basilique Saint-François, où se sont achevés les rassemblements précédents, que se tiendra la dernière étape de la journée : le renouvellement solennel de l’engagement commun en faveur de la paix.
Pour préparer cette Journée, Benoît XVI présidera dans la soirée du 26 octobre une veillée de prière en la Basilique Saint-Pierre à laquelle sont invités les fidèles du diocèse de Rome. Les Églises locales et les communautés répandues dans le monde sont encouragées à organiser des moments de prière analogues.
Dans les prochaines semaines, les présidents des Conseils pontificaux pour la promotion de l’Unité des Chrétiens, du Dialogue interreligieux et de la Culture enverront les invitations au nom du Pape. Benoît XVI demande aux catholiques de s’unir spirituellement à la célébration de cet événement important et remercie ceux qui voudront bien être présents dans la cité de Saint-François, pour partager ce pèlerinage idéal.
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A Marseille, un appel œcuménique en faveur des Roms
16 09 2010Aux chrétiens, ils demandent « d’avoir une vision de l’autre à la hauteur de leur espérance, notamment en le considérant, quel qu’il soit, comme un frère en humanité, à qui l’on doit le regard de l’amitié, le geste fraternel et toute l’assistance possible ».
Evêque placé à la tête d’une province ecclésiastique.Confiance dans les promesses du Christ.Enseignement conforme à la doctrine contenue dans la révélation.Appellation donnée aux évêques, aux prêtres en raison de la mission pastorale qui leur est confiée.Chrétien qui a reçu le sacrement de l’Ordre pour être signe du Christ pasteur.
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« Dieu aime le bon droit et la justice » par Mgr François Garnier
13 10 2009Comme tous les missionnaires chrétiens dans le monde, vous souhaitez que la Parole de Dieu soit mieux connue et qu’elle illumine les hommes. C’est pourquoi, nous souhaitons sans tarder vous associer à la prochaine Semaine Missionnaire Mondiale du 11 au 18 octobre prochain. La liturgie du dimanche de la Mission nous invite à méditer le psaume 32 :
« Dieu aime le bon droit et la justice, la terre est remplie de son amour ».
Cette conviction peut paraître anachronique dans le monde d’aujourd’hui, pourtant, nous sommes bien témoins des merveilles vécues dans la mission aux quatre coins du monde. Après l’Asie en 2008, notre regard, cette année, se tourne particulièrement vers l’AFRIQUE ; Le Pape Benoît XVI s’est rendu au Cameroun et en Angola pour fêter les 500 ans d’évangélisation et stimuler la réflexion du prochain Synode des évêques d’Afrique sur la réconciliation, la justice et la paix. La Semaine Missionnaire Mondiale, a pour finalité d’éveiller les catholiques à la Mission Universelle de l’Église. En effet, une semaine par an, le Saint Père nous invite à informer, à prier et à partager pour soutenir l’Évangélisation dans le monde. Car vous le savez, quatre hommes sur cinq ne connaissent pas encore le Christ et son Évangile. En Afrique, le nombre de catholiques est en croissance et de plus en plus de catéchumènes demandent à devenir chrétiens, mais les pasteurs manquent pour les accompagner. Dans de nombreux diocèses, nous en sommes témoins, les évêques n’ont pas les moyens de faire vivre leurs prêtres. C’est pourquoi, grâce aux Œuvres Pontificales Missionnaires, la mise en commun des biens lors de la collecte de la Semaine Missionnaire Mondiale est vitale pour ces Églises. Il faut souligner que l’échange n’est pas à sens unique. Ces Églises nous font cadeau de nombreux prêtres, sœurs et laïcs de qualité qui viennent servir en pastorale en France. Sur l’accompagnement des catéchumènes, sur le rôle des catéchistes, animateurs de communautés, les Églises d’Afrique ont beaucoup à nous apprendre. C’est pourquoi nous vous appelons à prendre des initiatives pour vivre cette Semaine Missionnaire Mondiale. Les outils de cette année vous aident à prévoir ce temps fort. Nous vous invitons à entrer en contact avec le service diocésain de la Coopération missionnaire pour préparer cette Semaine d’éveil à la Mission Universelle pour contempler Dieu à l’œuvre dans le monde.
Mgr François Garnier,
Archevêque de Cambrai
Président de la Commission épiscopale de la Mission Universelle
Père Pierre-Yves Pecqueux,
Directeur du Service de la Mission Universelle
Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires
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Un prêtre irlandais enlevé dans le sud des Philippines
12 10 2009La police a annoncé l’enlèvement d’un prêtre irlandais de 78 ans dimanche 11 octobre par un groupe armé d’islamistes présumés dans le sud des Philippines….
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Déclaration de Mgr Lebrun au sujet de la crise laitière : « Payons notre lait quotidien »
23 09 2009La colère gronde chez les producteurs de lait. Cela produit un vrai gâchis en lieu et place de ce lait, de ces fromages, de ces crèmes qui sont notre fierté gourmande. Evêque et délégué du diocèse de Saint-Etienne pour le monde rural, nous tenons à dire ce que nous voyons, et l’Evangile en qui nous croyons. Nous rencontrons chaque jour des agriculteurs de notre département de la Loire. Leur colère côtoie leur dignité. Nous sommes frappés par cette dignité, celle d’hommes et de femmes dont la raison d’être est leur travail quotidien, dont la raison de vivre est notre lait quotidien. Jusqu’à quand ? Il ne faudrait pas que leur dignité côtoie leur désespoir ! La dignité de nos paysans est minée de l’intérieur. Elle est sournoisement minée par le système économique de l’offre et la demande, même quand le prix du lait est plus élevé : la personne humaine disparaît derrière le produit. Une vérité toute simple, déjà rappelée par Jésus dans l’Evangile, passe à la trappe du libéralisme : l’ouvrier mérite son salaire, plus exactement : l’ouvrier est digne de sa nourriture (Evangile selon St Matthieu 10, 10).
Nous supplions les responsables des organisations professionnelles, les coopératives, les collecteurs comme les transformateurs industriels et la grande distribution de prendre les mesures qui s’imposent. Elles doivent permettre à chaque famille de vivre de son travail. Elles doivent permettre aux jeunes agriculteurs d’espérer en l’avenir. Payons notre lait quotidien ! Nous demandons aux pouvoirs publics, à tous les niveaux, de mettre tout en œuvre pour cette justice. Il y a les mesures d’urgence mais il ne faudra surtout pas s’y arrêter. Il ne s’agit pas de calmer une colère ; il s’agit de reconstruire une dignité. Il est indispensable de construire le dialogue sur la vérité du travail, dans le monde laitier, dans le monde fruitier, dans le monde industriel … Nous demandons à nos tentation de veiller dans la prière et l’amitié. La tentation de la division ou du jugement hâtif est présente. Que notre prière nous rapproche de Jésus qui a promis : Dès maintenant le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur (Jn 4, 36). Puissions-nous, dans les jours à venir, nous réjouir tous ensemble, éleveurs, producteurs, collecteurs, transformateurs, commerçants et consommateurs.
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Ce que je cherche dans ma vie de prêtre
22 06 2009« Chaque matin, je commence par célébrer les laudes avec quelques paroissiens. En communauté, la prière prend davantage d’ampleur. Je fréquente aussi différents groupes de prière et de partage de la Parole présents sur la paroisse. Ce sont des temps de gratuité, bien distincts des réunions de travail ou des conseils pastoraux. L’occasion d’échanger autour de l’évangile du dimanche suivant : chacun peut s’exprimer. Cela m’incite aussi à réfléchir au contenu de l’homélie et à la préparation de la célébration dominicale, à laquelle j’accorde un soin particulier. À Saint-Gaultier , nous avons la chance de bénéficier d’un chœur à plusieurs voix, précieux pour dynamiser l’assemblée ou favoriser le recueillement. La beauté de la liturgie est primordiale. Cette responsabilité repose sur l’équipe liturgique, où s’impliquent des laïcs. À côté des groupes de prière et des célébrations, je m’accorde chaque semaine un temps d’adoration du Saint Sacrement, toujours en communauté. Là, dans le silence, je laisse parler Dieu. Au fond, tous ces lieux d’intériorité me donnent le souffle nécessaire pour aller vers les autres et vivre toutes les dimensions du ministère de prêtre. C’est le ressort dont j’ai besoin ! »
P. Philippe-Marie Kontzler, 55 ans, ordonné il y a treize ans, curé de sept paroisses en Moselle, membre de la fraternité des Missionnaires de l’Amour de Jésus
« Ce qui me fait vivre, c’est l’Eucharistie. J’ai besoin de la célébrer tous les jours, cela donne de la force à mon ministère, car Jésus s’y donne à nous par son corps et son sang. La prière de l’office des heures est aussi très importante, elle me met en communion avec l’Église universelle. Ce n’est pas facile d’être curé de paroisse, nous aussi avons besoin que l’on prie pour nous ! Ce qui me motive, ce sont également mes rencontres avec les gens. Cela me procure de la joie. Pour éviter de m’encroûter, je ressens aussi le besoin d’avoir un ministère à côté de ma paroisse. J’ai été aumônier des Gitans, je m’occupe maintenant du pèlerinage Lourdes Cancer Espérance pour le diocèse de Metz. Mais ce n’est pas parce que j’y côtoie des personnes souffrantes que ce sont des jérémiades : j’y vis des réunions très joyeuses ! Je me nourris beaucoup de mon appartenance, depuis août dernier, à la fraternité des Missionnaires de l’Amour de Jésus, qui vit de la spiritualité de Marcel Van, un rédemptoriste vietnamien, et de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. On est plus forts ensemble. J’y trouve des confrères (prêtres diocésains), des religieux, mais aussi des familles : à 55 ans, je fais partie des plus âgés, alors ça m’évite de devenir vieux garçon. Les enfants vous poussent à aller de l’avant ! Nous partageons des prières quotidiennes, nous nous retrouvons tous les mardis pour un “foyer de prière”, un week-end tous les mois, certains dimanches, pour une semaine de vacances en été et pour une retraite annuelle. Nous vivons des temps forts d’adoration, des marches et des nuits de prière pour les prêtres. C’est comme ma famille. Je suis heureux de pouvoir partager cette spiritualité de la “petite voie”, qui me tient tant à cœur. »
P. Dominique Banet, 67 ans, curé de l’unité pastorale Saint-Ferréol à Besançon et délégué diocésain à l’œcuménisme
« Je suis né à Montbéliard, et j’ai donc vécu dans une diversité confessionnelle dès l’enfance. Devenu prêtre, j’ai été marqué par de grands textes œcuméniques comme le document Baptême, Eucharistie, ministère (NDLR : dit “de Lima”, publié par le Conseil œcuménique des Églises en 1982) qui m’a amené à une clarification de ma théologie de l’Église. Je me ressource dans le travail œcuménique, par la lecture de livres, notamment quand je prépare des formations. Je participe à une multitude d’événements œcuméniques. Ce que je découvre, je le répercute dans ma paroisse, dans mes homélies. La comparaison avec ce que vivent les autres chrétiens permet une compréhension plus riche de notre tradition. Quand je prêche, je m’appuie de plus en plus sur la Déclaration commune sur la justification par la foi (NDLR : signée par la Fédération luthérienne mondiale et l’Église catholique en 1999 à Augsbourg), qui nous libère d’une certaine vision catholique où le salut était très marqué par les œuvres et, de manière corrélative, par la culpabilité. Les protestants m’ont aussi rendu plus attentif à l’importance des pratiques de synodalité. Dans l’Église catholique, nous avons une tradition de synodalité propre, mais que nous n’activons quasiment jamais ! Je ne pourrais pas être curé sans avoir une ouverture œcuménique. Vatican II, Jean-Paul II et Jean-Paul IIont bien souligné que l’œcuménisme est un engagement irrévocable. Pour moi, c’est une source de joie. Il y a tellement de raison de s’appesantir sur les rigidités de notre Église et de se croire les derniers des Mohicans… L’œcuménisme montre que des évolutions dans le bon sens sont possibles. »
P. Luc Jourdan, 46 ans, vicaire épiscopal à Béziers (Hérault)
« Je suis venu sur le tard à la prêtrise. Le désir, je l’ai pourtant eu à 18 ans. Mais il m’a fallu douze ans pour être ordonné… J’avais du mal à envisager mon ministère. Je ne voulais pas être en décalage avec la vie des gens, d’où une profonde hésitation. J’ai donc d’abord été instituteur. Finalement, il y a eu une lente maturation, et j’ai fini par être touché par la disponibilité de certains adultes. Quinze ans après, je n’ai plus aucune hésitation ! Nous sommes acteurs dans la société. Je suis par exemple accompagnateur en prison, mais j’ai aussi été responsable de la pastural de junnes : j’aime travailler avec eux, parce qu’il y a un côté un peu décapant. Les jeunes sont très libres par rapport aux propositions de l’Église et très curieux, car, souvent, cette génération n’a aucune expérience ecclésiale. Récemment, je suis allé faire le tour des classes de troisième, j’ai été touché par leur fraîcheur. Je me souviens de la remarque d’un collégien qui m’a demandé si le célibat m’autorisait quand même à avoir une petite copine ! On a aussi parlé des propos du pape sur le préservatif : certains étaient très en colère ; j’ai dû resituer le débat sur l’amour, le respect au sein des couples, la fidélité, et il y a eu un dialogue. Ce contact m’oblige à approfondir la manière dont on parle de l’Évangile et du Christ. En fait, les prêtres ne sont pas les hommes de l’Eucharistie uniquement quand ils président. Ils le sont aussi en accompagnant les gens dans leur quotidien. »
P. Thomas Guist ’hau, 31 ans, administrateur de la paroisse Sainte-Madeleine à Nantes (Loire-Atlantique)
« Je suis né à Nantes dans une famille de chrétiens pratiquants. Durant mes études de droit, j’ai découvert la communauté de l’Emmanuel. J’ai entendu l’appel au sacerdoce alors que je ne m’étais jamais posé la question auparavant. Cela s’est imposé à 19 ans. Je suis prêtre à Nantes depuis trois ans. Mon sacerdoce est lié à mon appartenance à la communauté de l’Emmanuel. Il ne s’agit pas seulement pour moi d’un refuge pour recharger ses batteries, mais d’une manière de vivre ma mission dans l’Église. Témoigner de la présence de Dieu dans le monde, de sa proximité vis-à-vis des hommes. Dans la diversité de nos vocations, au sein de cette communauté, nous partageons le même souci : connaître et aimer les gens. D’ailleurs, nous allons frapper à la porte des habitants de la paroisse. J’arrive les mains vides pour faire connaissance, et cela se passe très bien. Je veux témoigner de la proximité de Dieu au monde. »
P. Jean Jurca, 61 ans, formateur au séminaire interdiocésain de Lorraine (Metz) et aumônier diocésain du Secours catholique de Meurthe-et-Moselle
« J’ai toujours cherché à vivre mon ministère au-delà des frontières de l’Église. La relation aux autres est primordiale. Je ne me verrais pas enfermé dans un bureau ou sans cesse dans des réunions. Comme tout prêtre, la célébration des sacrements fait partie de mon ressourcement. Mais le contact direct et le partage avec les personnes sont essentiels pour nourrir ma vie sacerdotale. Mettre des mots, des noms et des visages sur cette mission qui m’a été confiée. Dans le cadre de mon apostolat au Secours catholique, avec les plus démunis, cette dimension est particulièrement présente. Je m’y sens heureux, parce que je reçois énormément, comme lorsque je passe une soirée avec une famille en difficulté. Certes, je n’ai ni emploi ni ressources matérielles à leur offrir, mais je peux leur indiquer une démarche de vie. De même, je me sens comme un poisson dans l’eau quand j’accompagne les “Voyages de l’espérance” que nous organisons à Lourdes avec les personnes accueillies. Celles-ci témoignent d’une vraie liberté de parole. Tout cela nourrit ma vie sacerdotale et ma prière : je me sens prêtre avec l’Église, mais pour des gens n’appartenant pas forcément à la “boutique”. Ce témoignage implique une exigence d’accueil, d’écoute, nourrie par des temps de prière et de retraite. Nous organisons aussi des relectures avec les autres responsables du mouvement. Pas seulement pour examiner notre fonctionnement, mais aussi pour relire ce que nous-mêmes devenons, et donner un sens à ce que nous vivons. »
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A Nanterre, trois jours pour lancer l’année sacerdotale
19 06 2009
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« Habituellement, le jubilé des prêtres est fêté de manière plus intime, mais l’année sacerdotale rend les choses différentes. Par leur présence à cette messe les prêtres jubilaires témoigneront de leur fidélité au ministère», explique le père Bertrand Auville. La messe aura lieu à Notre-Dame de Pentecôte à La Défense à midi et quart, en présence de nombreux chrétiens travaillant dans le quartier d’affaire.
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A jambville, 15 000 catholiques Yvelinois engagent leur diocèse dans l’avenir
18 06 2009
Appelés à un travail de conversion ecclésiale
Quatre ans après la démarche synodale d’évangélisation de Pentecôte 2005 et dans la perspective des défis futurs, les fidèles ont été appelés à s’interroger spirituellement sur l’avenir du diocèse. « La grâce de Dieu est première et nous précède et elle agit sans cesse. L’avenir, ce sont des personnes. L’annonce et le témoignage sont et seront rendus à l’Evangile par des baptisés vivant en ce monde leur baptême à fond. C’est pourquoi ce n’est pas à un travail d’organisation auquel je vous invite mais à un travail de conversion personnelle et ecclésiale. (…) A quelles conversions sommes nous invités personnellement et ensemble pour vivre selon notre vocation baptismale ? » .
L’Ascension 2011 constituera l’ultime étape de ce synode diocésain. Mgr Aumonier y prononcera alors les orientations pour les années à venir.
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