La diplomatie vaticane en deuil. Mgr Pietro Sambi est mort

29 07 2011

C’est un coup dur pour l’Église catholique : Mgr Pietro Sambi, est décédé mercredi soir à Baltimore. Il était depuis 2005 nonce apostolique aux Etats-Unis et Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des États américains. Il avait occupé auparavant, pendant 7 ans, la charge délicate de nonce en Israël et délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine. il avait géré avec compétence des dossiers délicats comme le voyage de Jean-Paul II en Terre Sainte, et le scandale des abus sexuels dans l’Eglise américaine.
Il avait subi une intervention chirurgicale aux poumons puis, ces jours derniers, ses conditions s’étaient aggravées. Originaire du diocèse italien de Rimini, Mgr Sambi était âgé de 73 ans.





VATICAN – La Terre Sainte attend la fraternité de l’Eglise universelle

22 03 2011

« La Terre Sainte attend la fraternité de l’Eglise universelle et désire y répondre en partageant l’expérience de grâce et de douleur qui marque son chemin… Les chrétiens d’Orient expérimentent l’actualité du martyr et souffrent à cause de l’instabilité ou de l’absence de la paix. Le signal le plus préoccupant demeure leur exode inexorable ». C’est ce qu’écrit le Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, S.Em. le Cardinal Leonardo Sandri, dans la Lettre qu’il a envoyé aux Pasteurs de l’Eglise universelle pour qu’ils soutiennent la Terre Sainte au travers de la quête annuelle du Vendredi Saint, quête qui remonte à l’âge apostolique.
Le Cardinal souligne que « quelques signes positifs dans un certain nombre de situations ne sont pas suffisants pour inverser la douloureuse tendance de l’émigration chrétienne ». C’est pourquoi il appartient à chacun d’entre nous de s’unir à l’œuvre incessante du Saint-Père visant à encourager les chrétiens de Jérusalem, d’Israël et de Palestine, de Jordanie et des pays orientaux des environs. L’appel en vue de la quête, poursuit la lettre, « s’inscrit dans la cause de la paix dont les frères et sœurs de Terre Sainte veulent être des instruments efficaces entre les mains du Seigneur au profit de tout l’Orient ». En outre, elle « demeure, partout, la voie ordinaire pour promouvoir la vie des chrétiens de Terre Sainte ».
« La Congrégation pour les Eglises Orientales se fait le porte-voix des besoins pastoraux et éducatifs, d’assistance et de charité de leurs Eglises » met en évidence le Cardinal Sandri qui conclut en reprenant l’exhortation du Pape Benoît XVI « à aller au-delà du geste purement matériel. Le rapport doit devenir plus intense pour arriver à une « vraie spiritualité ancrée dans la Terre de Jésus » ».





ASIE/TERRE SAINTE – De Jérusalem « doit être lancé le message d’espérance que la paix est possible et que Dieu la réalisera » : deux mille villes du monde prient pour la paix en Terre Sainte

29 01 2011

Les 29 et 30 janvier 2011 sera célébrée la « Troisième Journée internationale d’intercession pour la Paix en Terre Sainte », initiative de prière née de la volonté d’un certain nombre d’associations catholiques juvéniles qui, dans le cadre de cette troisième édition, prévoient la participation de deux mille villes du monde entier qui se réuniront simultanément en prière. « Cette initiative veut rappeler au monde que le conflit en Terre Sainte doit être placé dans le contexte du dessein de Dieu » a écrit l’Archevêque Antonio Franco, Nonce apostolique en Israël et Délégué apostolique à Jérusalem, dans le message adressé à tous ceux qui organisent et participent à cette journée d’intercession. « Notre prière, en cette occasion, veut être non seulement une impétration à Dieu mais également un soutien et un accompagnement de l’effort humain des hommes politiques et des diplomates qui tentent des voies de solution », poursuit le message qui insiste sur le fait que l’invitation du psalmiste « Appelez la paix sur Jérusalem » (Ps 122, 6) « est plus que jamais d’actualité ». « Jérusalem, vers laquelle sont tournés les regards du monde entier, est la ville dans laquelle a eu lieu l’incroyable et l’impossible. C’est de là que doit être lancé le message d’espérance que la paix est possible et que Dieu la réalisera » conclut Mgr Franco.
La Troisième Journée internationale d’Intercession pour la Paix en Terre Sainte est placée sous le patronage du Conseil pontifical Justice et Paix et se place dans le sillage de la récente Assemblée spéciale du Synode des Evêques pour le Moyen-Orient. Les 24 heures de prière ininterrompue débuteront samedi 29 janvier à 17-18.00 heure de Terre Sainte, en même temps que la « Cinquième Prière Extraordinaire de toutes les Eglises pour la Réconciliation, l’Unité et la Paix, en commençant par Jérusalem » coïncidant à son tour avec la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens qui se célèbre à Jérusalem. La Prière extraordinaire de toutes les Eglises sera diffusée en mondovision.





LA RECHERCHE DE LA PAIX PLUS ACTUELLE QUE JAMAIS 3EME JOURNEE D’INTERCESSION POUR LA PAIX EN TERRE SAINTE

17 12 2010

« Aujourd’hui les thèmes très importants de la paix et de sa recherche sont plus que jamais actuels », souligne le Conseil pontifical justice et paix dans son message pour la 3ème Journée internationale d’intercession pour la paix en Terre Sainte. celle-ci sera célébrée, sous le haut patronage du dicastère du Vatican, les 29 et 30 janvier 2011. Le message, daté du 16 novembre mais rendu public mercredi 15 dècembre, porte les signatures du président et du secrétaire, respectivement le cardinal Peter Kowdo Appiah Turkson et Mgr Mario Toso. Saluant et encourageant ce « temps de prière confiante » qui prévoit la participation de 2000 villes dans le monde, le message du Saint-Siège rappelle que l’Eglise, « de tout temps » s’est efforcée de « diffuser le message de paix », et d’apporter son soutien à « toutes les initiatives et activités qui tendent à sensibiliser chaque homme et chaque femme de bonne volonté à devenir non seulement des messagers mais également des artisans de paix ».

Et l’Eglise l’a fait, précise le message, « surtout dans ces régions du monde où l’on souffre d’injustices, de violences et de persécutions », comme la « Terre Sainte bénie de Dieu par des événements admirables de l’Histoire du Salut, dont l’incarnation du Verbe en Jésus Christ est le premier de tous ». Dans son message le cardinal Turkson cite un passage de l’homélie de la messe de clôture de l’Assemblée spéciale du synode des évêques pour le Moyen-Orient où le pape Benoît XVI dit : « Le cri des pauvres et des opprimés trouve un écho immédiat en Dieu qui veut intervenir pour ouvrir une issue, pour restituer un avenir de liberté et un horizon d’espérance ».

« Née de la volonté de s’engager de manière concrète et forte », rappelle encore le message, cette journée « réunit diverses associations, frères et sœurs de chaque région, et les sollicite à faire entendre leurs voix au monde en disant : Nous désirons la paix, la réconciliation et l’unité, en commençant par Jérusalem ! ». Le Conseil pontifical justice et paix espère que « cette initiative, déjà connue par un grand nombre, sera encore plus appréciée et diffusée » et que cette « prière des croyants du monde » sera un réel soutien pour l’édification d’une « civilisation de l’Amour ». Il demande enfin à Dieu de bénir « tous ceux qui soutiennent et apportent leur aide à cette Journée et tous ceux qui, d’un cœur sincère, recherchent la paix ».

24 heures de prière

Les 24 heures de prière ininterrompue de cette troisième édition commenceront le 29 janvier, en concomitance avec la Cinquième prière extraordinaire de toutes les Eglises pour la réconciliation, l’unité et la paix à Jérusalem, à 17h00-18h00 heure locale. La liste des lieux participant à l’initiative de paix et accessibles à tous, sera publiée le 25 janvier. L’année dernière, la Journée de prière avait été célébrée dans 1.103.

Cette Journée d’intercession pour la paix en Terre Sainte est une initiative de l’Association italienne Papaboys (www.papaboys.it), l’Apostolat « Jeunes pour la Vie » (www.youthfl.org), les Chapelles d’adoration perpétuelle dans le monde (www.adorazione.org), et pour cette troisième édition, de l’Association pour la promotion de la prière extraordinaire de toutes les Eglises pour la réconciliation, l’unité et la paix, en commençant par Jérusalem(www.prayrup.info). Pour s’inscrire, chaque personne, groupe ou association peut se rendre sur le site Facebook et entrer en contact avec le groupe « Nous voulons la paix en Terre Sainte 2 », ou envoyer un e-mail à ufficiostampa@papaboys.it.





Papaboys 2010: Nous voulons la paix en Terre Sainte

13 07 2010

Un an s’est écoulé.. et les revoilà … avec le même enthousiasme, la même détermination, la même joie, …  la joie de la foi et de la prière. Du 18 au 22 juin, a eu lieu le second pèlerinage “Nous voulons la paix en Terre Sainte » organisée par l’association italienne Papa boys.

DANIELE VENTURI: « Il y a un engagement qui est celui de l’espérance de chaque chrétien. Nous pensons que, par la prière, par la force de l’enthousiasme des jeunes , toutes les graines qui sont la cause de ces murs finiront vraiment par disparaître… »

Cette marche des jeunes pour la paix a touché divers lieux saints (Nazareth et les sanctuaires de la Galilée, Bethléem, Jérusalem) et a connu des moments de rencontre et de prière.. comme cette nuit en la Basilique de la Nativité.. à l’occasion d’un rassemblement eucharistique.

DANIELE VENTURI: “…c’est la seconde année.. Il y a un an nous étions  à Gethsémani et, si Dieu le veut, l’année prochaine nous choisirons un autre lieu symbole. »

Nous avons rencontré les Papa boys à Jérusalem, en l’église saint-Pierre de Gallicantu, l’endroit même où selon des sources historiques et archéologiques, aurait eu lieu le procès de Jésus devant le grand prêtre Caïphe et donc le reniement de Pierre… mais également lieu souvenir du regard infiniment miséricordieux du maître, comme le souligne dans sa méditation le pretre qui accompagne le groupe.
Ces Papaboys, Paola et Augusto, un jeune couple de tertiaires franciscains pèlerins en Terre Sainte, les ont rencontrés.

Augusto: “Nous avons rencontré les Papaboys sur le car.. Ils sont merveilleux.. ils ont transformé notre expérience en une vraie joie vraiment contagieuse … »

Paola: « Nous avons tous besoin de paix, d’une paix intérieure, et peut-être bien aussi d’être des témoins de paix ici en Terre Sainte qui est la terre de Notre Seigneur Jésus. »

Que ramènerez-vous de cette expérience en Terre Sainte?

Paola: « L’envie de revenir, de revenir bientôt.. ».

Et toi?

Augusto: « Tant d’amour, tant de fidélité, tant d’envie de communiquer, à la famille,  dans nos petites communautés aussi… » L’initiative de ce pèlerinage s’inscrit dans le sillage de la Journée internationale d’Intercession pour la paix du 31 janvier dernier, à laquelle ont répondu présent près de 1.100 villes du monde, impliquées dans la prière 24 heures “non stop” pour la paix sur la terre de Jésus et qui était partie de Facebook. Un précieux moyen pour attirer un grand nombre de personnes, voire même dans des initiatives de prière…

FABIO ANGLANI: « Nous sommes venus à Jérusalem en compagnie de tant de personnes qui nous ont demandé des prières. Nous avions commencé cette collecte de prières sur Internet, sur Facebook en disant ‘nous allons prier pour vous’… et cela a été une averse de demandes, des centaines, des milliers.. et nous les avons présentées durant la nuit du rassemblement eucharistique » Les Papa boys en Terre sainte…. montrent d’abord leur envie de paix à nos caméras. Puis ils déroulent leur banderole du haut de la terrasse panoramique du Gallicantu, « car, disent-ils, nous voulons surtout la montrer à Jérusalem »…  cette ville sainte qui ne cesse d’attendre la paix.





ASIE/TERRE SAINTE – “Nous voulons la paix en Terre Sainte”: second pèlerinage des jeunes sur …

7 06 2010

Rome (Agence Fides) – Le 31 mai, plus de 1.000 villes du monde entier se sont unis en prière pour la “IIe Journée internationale d’intercession pour la paix en Terre Sainte”, accompagnées par l’encouragement du Saint-Père Benoît XVI. Avec le second pèlerinage « Nous voulons la paix en Terre Sainte », le pèlerinage des « jeunes pour la paix » continue : ils iront cette année sur les lieux de Jésus du 18 au 22 juin pour confirmer cette volontè de changer le monde et d’abattre toutes les barrières des guerres à travers la prière, la confrontation interreligieuse, et en mettant Jésus lui-même, Roi de paix, au centre de son action. Le pèlerinage prévoit des temps de prière et la visite de villes névralgiques de la Terre Sainte, de Bethléem à Jérusalem, en passant par Nazareth. Dans la soirée de samedi 19 juin, se déroulera la seconde édition de l’Assemblée eucharistique internationale à Bethléem, où naquit Jésus, avec une veillée eucharistique pendant toute la nuit. Parmi les rendez-vous au programme, il y aura aussi la rencontre avec le Patriarche de Jérusalem, Sa Béatitude Fouad Twal. Les associations de jeunes qui organisent le pèlerinage sont l’association Nazionale Papaboys, l’Apostolat Jeunes pour la vie et l’Assemblée eucharistique. Pour adhérer à l’initiative : ufficiostampa@papaboys.it.





Journée internationale d’intercession pour la paix en Terre Sainte

14 01 2010

Samedi 31 janvier, les chrétiens du monde entier sont invités à participer à une journée internationale d’intercession pour la paix en Terre Sainte, accompagnée de messes et de temps d’adoration eucharistique, célébrés 24 heures sur 24 sans interruption. Cette initiative en est à sa seconde édition. L’année dernière, elle avait uni plus de 500 villes du monde, suscitant près de 700 évènements entre messes et adorations eucharistiques. Cette Journée mondiale a été lancée par un groupe de jeunes de Terre Sainte et d’Italie, membres de mouvements comme le mouvement national des Papaboys, l’Apostolat « Jeunes pour la vie », ou de groupes de rassemblements eucharistiques et des chapelles d’Adoration perpétuelle.

L’année dernière, Benoît XVI avait envoyé un bref message d’ « encouragement », disant « qu’il se réjouissait d’une initiative aussi louable dont le but est d’implorer de la lumière pour éclairer les consciences et pour convertir les cœurs, pour la réconciliation et la coexistence fraternelle entre les populations de Terre Sainte ». Pour s’inscrire personnellement ou en tant que groupe ou associations, il suffit de se rendre sur Facebook et d’entrer dans le groupe : « Nous voulons la paix en Terre Sainte 2 », adhérant à l’évènement de la Journée de prière, ou alors en envoyant un e-mail au bureau ufficiostampa@papaboys.it (communiquant, lieu et heure). Le 25 janvier prochain, sera publiée sur Internet et dans la presse, la liste des lieux dans le monde entier où il sera possible de participer à une initiative pour la paix.

Sur le site de l’Association nationale Papaboys (www.papaboys.it), de l’Apostolat « Jeunes pour la Vie » (www.youthfl.org) et sur le site de Rassemblement eucharistique (www.adorazione.org) seront transmis tous les renseignements concernant l’initiative avec des mises à jour, des entretiens, services photos et films.





Dossier : Une sainte pour la Terre Sainte

21 11 2009

La communauté catholique de Terre Sainte se réjouit. Dimanche, en la Basilique de l’Annonciation, à Nazareth, sœur Marie-Alphonsine sera la première Palestinienne béatifiée par l’Église. À la fin du XIXe siècle, la Vierge Marie lui est apparue à plusieurs reprises, lui demandant de fonder une congrégation : la communauté du Rosaire. Déclarée vénérable pour ses vertus par Jean-Paul II en 1994, elle est un exemple et une fierté pour les Palestiniens et pour tous les fidèles.  Monseigneur Chacour, archevêque catholique de rite melkite en Terre Sainte, revient sur ce que cette béatification représente pour les catholiques palestiniens.
Dossier réalisé par Cyrielle Flosi.





Les évêques européens débattent des relations Eglise et Etat

5 10 2009

Aux lendemains de la visite de Benoît XVI en République tchèque, c’est en France que les conférences épiscopales des Eglises d’Europe se rencontrent du 1er au 4 octobre en assemblée plénière annuelle pour évoquer, à l’occasion des 20 ans de la chute du mur de Berlin, les relations entre Eglise et Etat. Hôtes du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, trente-trois évêques présidents de conférences épiscopales allant de l’Albanie à l’Ukraine ainsi que les archevêques de la principauté de Monaco, du Luxembourg et l’évêque de Chisinau (Moldavie) se retrouvent à Paris à la maison de la Conférence des évêques de France, à Paris, du 1er au 4 octobre 2009. Participent également à la session les présidents des commissions de la CCEE, des représentants du Saint-Siège et plusieurs invités d’autres continents, en communion avec leurs homologues d’Europe.  En préambule de l’assemblée plénière, le président de la CCEE, le cardinal Peter Erdö, archevêque d’Esztergom-Budapest (Hongrie), présente ainsi les travaux des évêques européens : « Pour remplir leur tâche pastorale qui est de veiller sur le peuple de Dieu, les évêques ont ressenti le besoin d’être informés sur les modalités et les solutions de chaque Etat dans sa relation avec l’Eglise. Nous avons également à réfléchir sur des questions qui restent en suspens telles que la confiscation des biens de l’Eglise sous les régimes communistes. […] Il existe aujourd’hui une variété très grande de modèles régissant ces relations. Ce qui allait très bien pour la Pologne aurait été nuisible en Turquie. Un modèle unique, centralisé serait mortifère pour les autres ». Soulignant que cette assemblée plénière se veut aussi un temps de rencontres et d’informations sur la vie des Eglises européennes, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et vice-président de la CCEE, a ajouté : « Certaines situations sont difficilement compréhensibles d’un pays à l’autre. En France se vivent par exemple des crispations que l’on ne voit pas ailleurs. Cela n’empêche ni l’Eglise ni l’Etat de vivre et d’avoir des relations correctes ». Outre les relations entre Eglise et Etat, les évêques aborderont également la visite du pape Benoît XVI en République tchèque, l’année sacerdotale, l’attention de l’Eglise catholique envers les populations de la Terre Sainte, le rapport sur Eglise et médias pour l’année écoulée, l’idéologie du genre dans le panorama législatif européen et les questions d’actualité en matière de bioéthique.  Les activités et les projets des diverses commissions de la CCEE dans le champ des médias, des migrations, de la catéchèse, de l’école, de l’université, des vocations et de l’environnement, seront également présentés au cours de cette assemblée.




Discours du cardinal André Vingt-Trois pour la clôture de l’année Saint Paul au Liban, 28 juin 2009

1 07 2009
Le Pape Benoît XVI a nommé sept cardinaux « Envoyés Spéciaux du Saint-Père », pour présider les cérémonies de clôture de l’année Saint Paul dans les endroits où l’apôtre Paul est passé, et a annoncé la bonne nouvelle du Christ, en Terre-Sainte, à Malte, à Chypre, en Turquie, en Grèce, en Syrie et au Liban où s’est rendu le cardinal André Vingt-Trois qui , à cette occasion, à prononcé un  le dimanche 28 Juin 2009. Dans la primitive Eglise, membre de la chargé de l’annonce de l’Evangile. Les cardinaux sont les premiers collaborateurs du pape. Je suis heureux d’être ici ce soir, dans cette belle Basilique, pour célébrer avec vous la clôture de l’année de Saint Paul au Liban. Nous sommes au terme d’une année consacrée, à travers des activités et des célébrations de l’Église, à la redécouverte de la personnalité de Paul et à l’approfondissement de son message. Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, en me chargeant d’être son Envoyé Spécial pour cette occasion, m’a demandé de vous saluer en son nom et de vous redire combien Il est proche de vous tous, les Libanais. Il m’a demandé en particulier de m’adresser aux chrétiens en exhortant pasteurs, prêtres, religieux, religieuses et laïcs à cultiver leur foi dans leur vie de chaque jour et à chercher toujours une union spirituelle plus profonde.  Ma présence parmi vous, en cette occasion même, comporte un cachet particulier. Par l’imagination en effet, mon esprit remonte dans l’histoire vers ce de la rencontre entre Paul et la communauté de Tyr, au cours de son voyage vers Jérusalem. Il a été accueilli chaleureusement par les membres de la communauté chrétienne, comme en témoigne le livre des Actes des apôtres (21, 1-7). Durant sept jours il a béni la terre du Liban, en proclamant la Bonne Nouvelle, en priant avec ses frères et en les édifiant dans la foi. Un séjour court, mais si important, qui devait laisser pour toujours ses traces dans la communauté chrétienne de cette terre, appelée à garder son zèle et accueillir avec ferveur la Parole de Dieu et à lui rendre témoignage. Dans la primitive Eglise, membre de la communauté chargé de l’annonce de l’Evangile. Personne qui n’appartient pas au clergé. Appellation donnée aux évêques, aux prêtres en raison de la mission pastorale qui leur est confiée. Chrétien qui a reçu le  de l’Ordre. Etat de ceux qui vivent dans l’amitié de Dieu. D’après la tradition, St Paul visita aussi Tabarja, Jbeil et Batroun; et, d’après un Père de l’Église, il visita même Tripoli. Tout au long de ces deux mille ans, les habitants du littoral libanais ont su gardé précieusement les empreintes précises du passage de St Paul. L’horizon de la mer continue à ouvrir leurs yeux et leurs consciences à l’œuvre missionnaire gigantesque que Paul a réalisée en traversant les eaux de la Méditerranée. Et l’appel que Notre Seigneur a adressé à Pierre : « Avance en eau profonde » (Lc 5, 4) garde son importance et se renouvelle jour après jour pour rappeler la vocation à demeurer dans la foi et l’amour de Dieu et du prochain. A l’image de St Paul, les chrétiens du Liban sont invités à demeurer fermes dans leur attachement à leur foi malgré les difficultés qu’ils recontrent. Comment pourrait-on dire que la foi est authentique si les chrétiens ne savent pas affronter les difficultés de leur vie ? A vrai dire, les difficultés ne sont pas rares dans cette partie du monde où vous vivez. Comment serez-vous capables de recevoir la paix du Christ ressuscité si vous vous laissez prendre par la peur du futur ? Comment pourriez-vous craindre de vous égarer si vous prenez pour guide la Vérité du Christ-Dieu qui ne peut ni se tromper ni vous tromper ? « Quiconque écoute mes paroles, dit le Seigneur, et les met en pratique, ressemble à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ». (Mt 7, 24) Votre histoire, chers frères et sœurs, témoigne de votre foi enthousiaste et de votre esprit religieux enracinés dans une tradition profonde et riche qui trouve ses origines dans les paroles de l’apôtre : « Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rm 8, 38-39). Dans la primitive Eglise, membre de la communauté chargé de l’annonce de l’Evangile.  Comme St Paul, vous les chrétiens du Liban, vous êtes invités à témoigner courageusement de votre foi dans vos milieux de vie, en dépit de leur complexité. Dans lepcontexte libanais luraliste et multiculturel, vous les chrétiens, loin de toute peur et de toute hésitation, vous êtes appelés à être fidèles à vos traditions religieuses. Vous devez considérer le témoignage chrétien comme une obligation à laquelle vous ne pouvez vous soustraire. Tout chrétien est tenu de partager avec ses frères les trésors qu’il a reçus au baptême, en ayant le souci permanent de son prochain. Par l’exemple de sa vie et la lumière qui l’a illuminé sur la route de Damas, Paul est devenu le modèle de tout apôtre soucieux de la vérité de Dieu et du salut de l’homme. L’Église du Liban, au milieu du monde arabe et moyen-oriental, porte ce trésor apostolique et doit y trouver la raison ultime de sa vocation et de sa tâche pastorale. Vous, les chrétiens du Liban, vous êtes appelés à œuvrer surtout pour que le dynamisme œcuménique, bien visible dans cette vénérable assemblée qui regroupe ce soir toutes les Eglises présentes au Liban, aboutisse à l’unité de tous ceux qui portent le nom du Christ. Ensemble, vous êtes invités à prendre conscience de la nécessité, toujours urgente, de témoigner de votre foi qui est une fierté et une richesse pour laquelle il faut être prêt à sacrifier tout le reste. Vous mettrez tout en œuvre pour la préserver contre les dangers qui la guettent. Loin de tout ce qui divise et sépare, vous ferez tout, dans un esprit fraternel et dans l’appartenance commune au Christ, pour construire une Église sainte et Une et édifier ses fidèles dans l’amour et la justice. « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour » (Jn 15, 9) « Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un » (Jn 17, 20-21). Voilà ce qui demeure, pour tous les temps et toutes les générations. Voilà la finalité que toute Église est appelée à rejoindre dans son cheminement vers la plénitude du Royaume de Dieu. St Paul s’est fait « tout à tous ». Il appelle les fidèles de ce pays à faire de même, en renforçant les relations avec les non-chrétiens, en particulier la convivialité islamo-chrétienne. Dans sa compréhension profonde du message salvifique, Paul s’est libéré de tout obstacle qui pourrait aggraver la division entre les hommes. Il a bien compris qu’avec le Christ, « il n’y a ni juif ni grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Gal 3, 28). C’est un signe de la vocation apostolique rattachée à l’identité nouvelle de tout baptisé et exprimée dans ses comportements de digne enfant de Dieu. La communauté libanaise islamo-chrétienne reste le milieu vital dans lequel la fidélité au Christ doit être vécue et annoncée. Vous, les chrétiens de ce pays, vous êtes chargés de cette annonce fondée principalement sur la vérité de l’homme, image et ressemblance de Dieu. Vous devez vous efforcer d’être à la hauteur d’une telle tâche, en offrant à l’humanité toute entière, un modèle de convivialité dont elle a tant besoin, surtout dans la période actuelle de son histoire. Dans la primitive Eglise, membre de la communauté chargé de l’annonce de l’Evangile. Fait entrer le nouveau baptisé dans la communauté de l’Église. Bienveillance de Dieu pour les hommes. Par la visite de Jésus, de Marie et des 12 apôtres, puis par celle de St Paul, par le grand nombre de saints et de saintes, par le sang de myriades de martyrs,par la sainteté des anciens, le Liban est en vérité une terre sainte. Il le sera toujours si vous, les chrétiens du Liban, en répondant à l’appel du Seigneur, vous saurez entreprendre cette tâche féconde. Le témoignage des saints et des saintes libanais vous permettra de vous mettre à la suite de Jésus, dans le renoncement à la haine et à l’orgueil, œuvres du démon, et dans la recherche de la sagesse divine et de l’humilité. Saint Paul nous dit que le Christ est le seul devant qui tout genou doit fléchir sur terre, dans le ciel et dans les enfers (Phil 2, 9-10) Devant sa grandeur nous devons proclamer notre petitesse, apprécier la dignité de Lui appartenir et ne pas cesser de L’aimer jusqu’au bout. Par l’intercession de St Paul, je prie Dieu avec vous afin que l’Église du Liban garde la force de la foi, persévère dans l’Espérance et demeure dans l’amour du Père. Ainsi saura-t-elle témoigner du bonheur véritable et de la « gloire de sa grâce, dont Il nous a gratifiés dans le Bien-aimé » (Eph 1, 6).